Benjamin Renner

Avec Ernest et Célestine et Le Grand Méchant Renard, films qui ont obtenu, tous les deux, un César, Benjamin Renner s’est imposé comme l’une des personnalités incontournables du monde de l’animation. Nous sommes enchantés de vous proposer son portrait.

Filmographie :
• Le Corbeau voulant imiter l’Aigle (court métrage – 2004) : réalisateur
• La Queue de la souris (film de fin d’études – 2007) : réalisateur
• Ernest et Célestine (long métrage – 2012) : réalisateur
• Le Grand Méchant Renard (moyen métrage – 2017) : réalisateur

Œuvres littéraires :
• Le Grand Méchant Renard (bande dessinée), Delcourt, 2015
• Un bébé à livrer (bande dessinée), Delcourt, 2018

Portrait animé publié le 10 avril 2021

Cinéma Le Drakkar – Pourrais-tu nous présenter ton parcours et ton travail ?

Benjamin Renner – Quand j’étais enfant, j’ai tout d’abord voulu être Batman, puis archéologue, puis détective… Ne pouvant faire un choix, je me suis dit qu’écrivain me permettrait de vivre ces métiers au moins par le biais de la plume. Puis constatant que j’étais nul en écriture, j’ai commencé à vivre ces aventures via le dessin.
Depuis j’ai appris qu’on pouvait en vivre, alors j’ai fait les études pour et je m’amuse à mettre ces aventures en dessin. J’ai fait des petits films, (Le Corbeau voulant imiter l’Aigle, La Queue de la souris), et des plus gros films, (Ernest et Célestine, Le Grand Méchant Renard). Parfois, je mets ces histoires en bandes dessinées également.

La Queue de la souris – Benjamin Renner – 2007 © La Poudrière / Folimage

Ernest et Célestine – Benjamin Renner – 2012 © StudioCanal

Le Grand Méchant Renard – Benjamin Renner – 2017 © StudioCanal

CLD – Pourrais-tu nous faire partager un souvenir de séance de cinéma qui t’aurait marqué ?

BR – Étonnement, les séances de cinéma qui m’ont le plus marqué ont quasiment été exclusivement pour des films dont je ne savais rien avant d’entrer dans la salle. Je me rappelle être allé voir American Beauty sans avoir aucune idée du sujet ou même de la thématique et d’en être ressorti tout flottant. Depuis, j’essaye de ne plus regarder les bandes-annonces et d’en savoir le moins possible avant d’aller voir un film.
Sinon je pensais que Le Projet Blair Witch était un vrai documentaire et j’ai donc vécu quelques mois persuadé que les sorcières existaient vraiment.

American Beauty – Sam Mendes – 1999 © DreamWorks

Le Projet Blair Witch – David Myrick, Eduardo Sánchez – 1999 © Haxan Films

CLD – Aurais-tu quelques suggestions de films ou de lectures à nous conseiller ?

BR – Pour les enfants, je ne peux que conseiller les classiques, Spirou, Les Schtroumpfs, Johan et Pirlouit, Astérix, Lucky Luke, etc. Je leur conseille également les grands classiques des mangas Dragon Ball (la période où Sangoku est enfant, après c’est très redondant) et Ranma 1/2. Pour les plus grands, je conseille Nausicaä de Hayao Miyazaki, Beauté de Kerascoët et Hubert, Le Tigre des Neiges de Akiko Higashimura. Pour les grands grands, je leur recommande tout ce qui précède, ainsi que Le Retour à la Terre de Larcenet, n’importe quel album de Marion Montaigne, les Pilules Bleues de Frederik Peeters…
En film, je conseille de découvrir ou de redécouvrir Les Enfants loups, n’importe quel film d’Yves Robert ou de Steven Spielberg, les très étranges mais drôles films de Karel Zeman (Le dirigeable volé, Les aventures fantastiques), n’importe quel film où Bacri parle… N’hésitez pas à revoir 1001 Pattes également, un des Pixar qui a tendance à être oublié malgré son extraordinaire qualité.

Les aventures de Spirou et Fantasio, le repaire de la murène – Franquin – 1957 © Dupuis

Astérix, Le Bouclier arverne – Goscinny (sc.), Uderzo (ill.) – 1968 © Hachette Livre

Dragon Ball, Totalement invincibles ! – Akira Toriyama – 1985 © Shūeisha / Glénat