Rémi Chayé

Rémi Chayé a été l’invité de la 9e édition du festival du film d’animation Drakkar’Toon (2015) pour la présentation du long métrage Tout en haut du monde.

Filmographie :
• Le Cheval rouge (court métrage – 2004)
• Grand-père (court métrage – 2005)
• Eaux fortes (court métrage de fin d’études – 2006)
• Brendan et le secret de Kells (long métrage de Tomm Moore et Nora Twomey – 2009), assistant-réalisateur
• Le Tableau (long métrage de Jean-François Laguionie – 2011), assistant-réalisateur
• Tout en haut du monde (long métrage – 2015)
• Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary (long métrage – 2020)

Portrait animé publié le 2 mai 2021

Cinéma Le DrakkarPourrais-tu nous présenter ton parcours et ton travail ?

Rémi Chayé – C’est sur le tas que j’ai appris les métiers de l’animation, en particulier sur une série qui se faisait à Angoulême Princesse Shéhérazade. Après 6 ou 7 ans de travail dans différents studios, je suis entré à la Poudrière, une école de réalisation de films d’animation à Valence. Ensuite tout en poussant le projet de Tout en haut du monde avec Claire Paoletti et Patricia Valeix, les scénaristes du script original, j’ai commencé à travailler comme assistant-réalisateur pour des longs métrages tels que Brendan et le secret de Kells de Tomm Moore ou Le Tableau de Jean-François Laguionie.
Pour Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary, c’est avec Fabrice de Costil et Sandra Tosello que j’ai travaillé au script pendant 2 ans avec nos producteurs de Maybe Movies, Henri Magalon et Claire Lacombe.

Tout en haut du monde – Rémi Chayé – 2015 © Sacrebleu Productions / Maybe Movies / Diaphana Films

Brendan et le Secret de Kells – Tomm Moore, Nora Twomey – 2009 © Cartoon Saloon

Le Tableau – Jean-François Laguionie – 2011 © Blue Spirit / Gebeka Films

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary – Rémi Chayé – 2020 © Maybe Movies / Nørlum / Gebeka Films

CLDPourrais-tu nous faire partager un souvenir de séance de cinéma qui t’aurait marqué ?

RC – J’ai 15 ans, je commence à aller au cinéma tout seul, à Poitiers. Devant la salle de cinéma, j’opte pour Le mur de Yilmaz Güney. Je ne suis pas préparé à voir un film sur les prisons d’enfants turques. C’est un choc et je découvre par là le cinéma militant, politique.

Le mur – Yilmaz Güney – 1983 © Güney Productions / mk2 Films

CLDPourrais-tu nous parler de ton actualité et de tes projets et, si cela est possible, nous présenter quelques images ?

RC – Je travaille pour d’autres réalisateurs et réalisatrices, ainsi que sur mon prochain projet. C’est de nouveau avec Fabrice de Costil et Sandra Tosello, que nous écrivons le scénario. Nous imaginons le parcours d’une jeune fille qui habite la zone, cette nébuleuse de bidonvilles qui entourait Paris autour de 1900, pour sortir de la pauvreté et devenir chanteuse. Par contre, il est beaucoup trop tôt pour montrer des images.

CLDAurais-tu quelques suggestions de films ou de lectures à nous conseiller ?

RC – Un petit bijou de Peter Bogdanovich, Paper Moon, qui raconte le trajet d’un petit escroc et d’une gamine persuadée qu’il est son père.
Leave no trace de Debra Granik, une réalisatrice que j’aime beaucoup. Ici elle filme avec beaucoup de force un père et une fille en rupture avec la société américaine dans les forêts de l’Oregon.
Pour les enfants, la série des Lou Pilouface de François Place, une série de petits romans jeunesse drôles et toniques.
Plus politique, le livre de Andreas Malm Comment saboter un pipeline sur les débats autour de l’utilisation de la violence et du sabotage dans la bataille pour le climat et la biodiversité.

Paper Moon – Peter Bogdanovich – 1973 © Paramount Pictures

Leave no trace – Debra Granik – 2018 © Condor Distribution

Lou Pilouface – François Place – 2015-2019 © Gallimard Jeunesse

Comment saboter un pipeline – Andreas Malm – 2020 © La fabrique